"A l'approche des élections régionales du 21 mars, le chômage et la montée des inégalités pèsent sur le scrutin", annonce le Monde Économie dans son édition du 16 mars 2003. "Après le 21 avril 2002, évitons un autre traumatisme, suggère le mouvement K.-O. social, qui, pour le moment, se contente de fédèrer les mécontents de tous bords. Tandis que Libération, avec sa "une" du 17/03/2004 : Abstention, piège à cons, redoute que le nombre des non-votants, encouragés par une droite qui craint d'être sanctionnée, puisse dépasser celui des votants.
Le Monde-Économie recense les facteurs d'inquiétude :
- Les mailles du filet de solidarité se distendent : plusieurs mesures gouvernementales affaiblissent les plus précaires.
- Officiellement, les inégalités sont stabilisées, mais les calculs de l'Insee sont contestés.
- Les 16-24 ans à la dérive nécessitent toutes les attentions.
- Les "recalculés" montent au barreau : 265 000 chômeurs sortis du système d'indemnisation par la nouvelle convention Unedic ont déposé des recours devant les tribunaux.
Au point que Jean-Louis Borloo, Ministre délégué à la ville, déplore que "deux France coexistent : une où le taux de chômage à 3 ou 4 % est frictionnel ; une autre où il atteint 30 %. Et ces deux pays-là divergent."