L'Observatoire français des médias
--> Cinquième pouvoir
Créée en septembre, cette association se veut un "contrepoids à l'excès de tous les pouvoirs, en particulier ceux des grands groupes médiatiques". Lancée à Porto Alegre (Brésil) lors du premier Forum social mondial en 2001, la question du rôle des médias et de leur utilisation par le mouvement social est au cœur du débat entre les composantes altermondialistes.
Parmi la trentaine de fondateurs de l'OFM, Bernard Cassen, président d'honneur d'Attac France et directeur général du Monde diplomatique, Serge Halimi, journaliste au Monde diplomatique, Dominique Wolton, sociologue au CNRS et spécialiste des médias, des membres du syndicat des journalistes CGT, le journaliste Pierre Péan, Henri Maler, maître de conférences à Paris-VIII et représentant de l'association Action-Critique-Médias (Acrimed), ou Claude-Marie Vadrot, mandaté par l'Association des journalistes pour la nature et l'écologie.
Dans Le Monde du 9 décembre 2003, Daniel Psenny interroge Remi Eiffel, professeur de sciences de l'information et de la communication à Paris-2, sur la création de cet observatoire et sur l'avenir de la presse altermondialiste.
«Sur le principe, j'y suis favorable car donner la parole aux utilisateurs des médias est une excellente chose. Dans l'idéal, outre les chercheurs, les journalistes et les usagers, il faudrait y associer les responsables des médias. Le dialogue sera sans doute difficile, mais il me paraît nécessaire. Le discours agressif à l'égard des médias, le dénigrement systématique et surtout les attaques personnelles sont par contre dangereux.»
«[La presse altermondialiste] participe au développement d'un mouvement important d'un point de vue politique, mais le phénomène peut être éphémère. Il y a une attente de la part du public, qui est aujourd'hui de plus en plus critique vis-à-vis des moyens d'information. La presse altermondialiste devrait se professionnaliser ou trouver un juste équilibre dans sa dénonciation critique des médias. Il lui faut informer de manière démocratique mais, dans ce cas-là, elle risque de devoir rentrer dans le rang. La question est de savoir si elle se situe en dehors ou à l'intérieur du système.»
Dans un encart, le Monde recense «Les attaques de "Pour lire, pas lu"»
«Fondé en juin 2000 par le journaliste Pierre Carles et animé par Serge Halimi, membre de l'Obervatoire français des médias et journaliste au Monde diplomatique, le journal bimestriel Pour lire, pas lu (PLPL) attaque régulièrement tous les organes de presse et se livre à des charges personnelles à l'encontre des journalistes, et particulièrement les dirigeants du Monde. Ainsi, dans chaque numéro, Jean-Marie Colombani est surnommé "Raminagrobis", Edwy Plenel "le roi du téléachat" et Alain Minc "le nabot malfaisant". Pour PLPL, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, est un "mouchard", et l'éditorialiste Alexandre Adler est surnommé "triple crème".»
Parmi la trentaine de fondateurs de l'OFM, Bernard Cassen, président d'honneur d'Attac France et directeur général du Monde diplomatique, Serge Halimi, journaliste au Monde diplomatique, Dominique Wolton, sociologue au CNRS et spécialiste des médias, des membres du syndicat des journalistes CGT, le journaliste Pierre Péan, Henri Maler, maître de conférences à Paris-VIII et représentant de l'association Action-Critique-Médias (Acrimed), ou Claude-Marie Vadrot, mandaté par l'Association des journalistes pour la nature et l'écologie.
Dans Le Monde du 9 décembre 2003, Daniel Psenny interroge Remi Eiffel, professeur de sciences de l'information et de la communication à Paris-2, sur la création de cet observatoire et sur l'avenir de la presse altermondialiste.
«Sur le principe, j'y suis favorable car donner la parole aux utilisateurs des médias est une excellente chose. Dans l'idéal, outre les chercheurs, les journalistes et les usagers, il faudrait y associer les responsables des médias. Le dialogue sera sans doute difficile, mais il me paraît nécessaire. Le discours agressif à l'égard des médias, le dénigrement systématique et surtout les attaques personnelles sont par contre dangereux.»
«[La presse altermondialiste] participe au développement d'un mouvement important d'un point de vue politique, mais le phénomène peut être éphémère. Il y a une attente de la part du public, qui est aujourd'hui de plus en plus critique vis-à-vis des moyens d'information. La presse altermondialiste devrait se professionnaliser ou trouver un juste équilibre dans sa dénonciation critique des médias. Il lui faut informer de manière démocratique mais, dans ce cas-là, elle risque de devoir rentrer dans le rang. La question est de savoir si elle se situe en dehors ou à l'intérieur du système.»
Dans un encart, le Monde recense «Les attaques de "Pour lire, pas lu"»
«Fondé en juin 2000 par le journaliste Pierre Carles et animé par Serge Halimi, membre de l'Obervatoire français des médias et journaliste au Monde diplomatique, le journal bimestriel Pour lire, pas lu (PLPL) attaque régulièrement tous les organes de presse et se livre à des charges personnelles à l'encontre des journalistes, et particulièrement les dirigeants du Monde. Ainsi, dans chaque numéro, Jean-Marie Colombani est surnommé "Raminagrobis", Edwy Plenel "le roi du téléachat" et Alain Minc "le nabot malfaisant". Pour PLPL, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, est un "mouchard", et l'éditorialiste Alexandre Adler est surnommé "triple crème".»