On a mal expliqué pour qui voter
--> Zidane des finances
Le patronat, alarmé par les résultats des élections régionales, déçu par Jean-Pierre Raffarin et sans plus aucune illusion dur Jacques Chirac, s'accroche à l'image libérale de Nicolas Sarkozy : de Bercy, il pourra consolider la croissance économique, redresser les comptes publics et, surtout, pousser pour les réformes. «On attend qu'il mette beaucoup de points pour la croissance, avec son jus, avec son astuce, avec son dynamisme», rêve Ernest-Antoine Sellière, patron du Medef, dont le vice-président n'est autre que … Guillaume Sarkozy.
Eric Le Boucher, dans sa Chronique de l'économie du 4/04/2004 dans Le Monde, se demande ce que peut faire le "Zidane des finances" loué par M. Sellière : «Imposer la rigueur pour soutenir la consommation ? Le président de la République, dont les référents remontent aux années 1970, privilégiera toujours Keynes [à Ricardo], comme le démontre son choix de Jean-Louis Borloo, maire batailleur, mais ministre de la subvention et de la détaxe. Gageons que tel sera le grand virage de la politique économique que proposera M. Sarkozy. Gageons aussi que ce sera le point de friction et de rupture avec M. Chirac. Dans combien de semaines, à votre avis ?»
On pourra toujours se familiariser avec la vision de l'économie du nouveau ministre en se reportant à l'article de Laurent Mauduit dans Le Monde du 1er avril : "Quelques principes de la Sarko-économie".
Ecrit par ProfSES, le Dimanche 4 Avril 2004, 19:26 dans la rubrique à suivre.