Provocation médiatique autour du pouvoir d'achat
--> Dutreil v/s Leclerc
Michel-Edouard Leclerc, co-président du distributeur E.Leclerc, a estimé jeudi que les critiques du secrétaire d'Etat au Commerce Renaud Dutreil contre sa campagne publicitaire sur la baisse du pouvoir d'achat, montrent qu'elle a "fait mouche". Dossier de Leclerc sur le pouvoir d'achat.
Renaud Dutreil avait accusé mercredi le groupe de "pure tartuferie" et de "démagogie". "Leclerc joue les pompiers-pyromanes, car il critique le système tout en se goinfrant de marges arrière", avait-il lancé. "C'est trop, mais ça veut dire qu'on a fait mouche", a déclaré Michel-Edouard Leclerc à France-3 Ouest.
"Vous avez un ministre qui vient de dire que j'ai de la marge, et je le reconnais, j'ai de la marge, mais c'est lui qui par la loi m'empêche de la restituer au consommateur", a affirmé Michel-Edouard Leclerc.
Les marges arrière sont des sommes versées par les industriels aux distributeurs en échange d'avantages commerciaux souvent fictifs, qui renchérissent le prix final au consommateur.
En toile de fond, la loi Galland sur "la loyauté et l'équilibre des relations" votée en 1996, qui interdit aux grandes surfaces de vendre un produit moins cher qu'acheté à un moment M (alors que le tarif peut baisser sur la durée) et qui prévoit également un engagement écrit pour les "primes de référencement" (l'emplacement et la visibilité du produit dans le magasin)
Lire les articles dans le Quotidien permanent du Nouvel Obs et dans Libération du 13/02/2004
Ecrit par ProfSES, le Vendredi 13 Février 2004, 08:58 dans la rubrique à suivre.