Voile islamique en France : la presse marocaine commente
--> Sans oublier de revenir sur la Starac
RABAT (AP) - La presse marocaine a largement commenté l'annonce de la future interdiction du port du voile islamique faite par le président français Jacques Chirac, alors que près d'un million de Marocains sont installés en France.
"L'affaire était suivie de près au Maroc", relève vendredi le quotidien financier "L'Economiste", qui salue le choix du président Chirac. "Cette décision met un terme à une prise en otage de la communauté musulmane forte de cinq millions d'invidividus", écrit le quotidien francophone proche des milieux d'affaires.
"La polémique rappelle étrangement celle que nous avions vécue, il y a quelques années, à propos du fameux plan d'intégration de la femme au développement", estime pour sa part "Le Matin du Sahara" en rappelant le brûlant débat sur la promotion de la condition féminine au Maroc, récemment tranché par le roi Mohammed VI qui a consacré "le principe de l'égalité juridique entre l'homme et la femme".
"La comparaison, toutes proportions gardées, est possible. Elle est identique dans la forme. Car ce sont souvent les voix et les paroles extrémistes qui se font entendre lorsque le débat touche aux convictions idéologiques et religieuses", note "Le Matin du Sahara".
"La France redessine la laïcité", se félicite pour sa part "Aujourd'hui le Maroc" qui estime que ce concept "n'est pas la négation des croyances mais leur seul moyen de coexistence pacifique".
Le quotidien nationaliste "Al-Alam" déplore pour sa part "une décision qui mettra en colère cinq millions de musulmans". Une analyse partagée par le quotidien islamiste "Attajdid", qui considère que "les musulmans de France sont outrés" par ce qu'ils considèrent comme "une humiliation".
Le débat sur la laïcité est embryonnaire au Maroc, Etat constitutionnellement musulman et récemment confronté à une montée en puissance politique et sécuritaire (sic!) de l'islamisme radical.
Dépêche AP du 19/12/2003
Vue du Maroc, la "Star Academy" a pris une tournure polémique
«Pour les supporters de Sofia, le moindre détail de la "Star Academy" est révélateur d'un certain climat en France. «Son succès constituerait un sacré coup de pouce à la cause des Marocaines et de la modernité», notait, la députée socialiste Nouzha Skalli.
"Les messages des Français xénophobes passent de plus en plus, renchérit une avocate. Avez-vous vu le SMS qui demandait à Sofia de rentrer chez elle pour se raser les jambes ?" Anwar, 23 ans, étudiant en communication, est plongé dans sa lecture d'Ettejdid (Le Renouveau), le journal du parti islamiste PJD, qui fait sa "une", ce jour-là, sur l'affaire du voile en France. "Entre l'étudiante qui montre sa petite culotte en dansant et celle qui porte le voile, les Français ont choisi. Ils honorent Sofia et malmènent ses sœurs musulmanes en hidjab",dit-il après un temps de réflexion.
Et de se lancer dans une diatribe : "Les Français sont allés jusqu'à changer le prénom de la candidate pour gommer ses origines musulmanes. De Sofia, prénom international, à mi-chemin entre Soufia-la-soufie et Safia-la-pure, elle est devenue Sophia ! Comme Sophia Loren ou Les Malheurs de Sophie. Pour s'intégrer et réussir en Europe, il faut renoncer à son nom, sa culture, sa religion."
Interrogé par Le Monde, samedi, TF1 souligne que jamais le prénom de la candidate n'a été écrit autrement que Sofia, avec son "f" d'origine.»
Article de Tewfik Hakem, dans Le Monde du 21/12/2003
En prime, la photo de classe de Sofia en 2000-2001
"L'affaire était suivie de près au Maroc", relève vendredi le quotidien financier "L'Economiste", qui salue le choix du président Chirac. "Cette décision met un terme à une prise en otage de la communauté musulmane forte de cinq millions d'invidividus", écrit le quotidien francophone proche des milieux d'affaires.
"La polémique rappelle étrangement celle que nous avions vécue, il y a quelques années, à propos du fameux plan d'intégration de la femme au développement", estime pour sa part "Le Matin du Sahara" en rappelant le brûlant débat sur la promotion de la condition féminine au Maroc, récemment tranché par le roi Mohammed VI qui a consacré "le principe de l'égalité juridique entre l'homme et la femme".
"La comparaison, toutes proportions gardées, est possible. Elle est identique dans la forme. Car ce sont souvent les voix et les paroles extrémistes qui se font entendre lorsque le débat touche aux convictions idéologiques et religieuses", note "Le Matin du Sahara".
"La France redessine la laïcité", se félicite pour sa part "Aujourd'hui le Maroc" qui estime que ce concept "n'est pas la négation des croyances mais leur seul moyen de coexistence pacifique".
Le quotidien nationaliste "Al-Alam" déplore pour sa part "une décision qui mettra en colère cinq millions de musulmans". Une analyse partagée par le quotidien islamiste "Attajdid", qui considère que "les musulmans de France sont outrés" par ce qu'ils considèrent comme "une humiliation".
Le débat sur la laïcité est embryonnaire au Maroc, Etat constitutionnellement musulman et récemment confronté à une montée en puissance politique et sécuritaire (sic!) de l'islamisme radical.
Dépêche AP du 19/12/2003
Vue du Maroc, la "Star Academy" a pris une tournure polémique
«Pour les supporters de Sofia, le moindre détail de la "Star Academy" est révélateur d'un certain climat en France. «Son succès constituerait un sacré coup de pouce à la cause des Marocaines et de la modernité», notait, la députée socialiste Nouzha Skalli.
"Les messages des Français xénophobes passent de plus en plus, renchérit une avocate. Avez-vous vu le SMS qui demandait à Sofia de rentrer chez elle pour se raser les jambes ?" Anwar, 23 ans, étudiant en communication, est plongé dans sa lecture d'Ettejdid (Le Renouveau), le journal du parti islamiste PJD, qui fait sa "une", ce jour-là, sur l'affaire du voile en France. "Entre l'étudiante qui montre sa petite culotte en dansant et celle qui porte le voile, les Français ont choisi. Ils honorent Sofia et malmènent ses sœurs musulmanes en hidjab",dit-il après un temps de réflexion.
Et de se lancer dans une diatribe : "Les Français sont allés jusqu'à changer le prénom de la candidate pour gommer ses origines musulmanes. De Sofia, prénom international, à mi-chemin entre Soufia-la-soufie et Safia-la-pure, elle est devenue Sophia ! Comme Sophia Loren ou Les Malheurs de Sophie. Pour s'intégrer et réussir en Europe, il faut renoncer à son nom, sa culture, sa religion."
Interrogé par Le Monde, samedi, TF1 souligne que jamais le prénom de la candidate n'a été écrit autrement que Sofia, avec son "f" d'origine.»
Article de Tewfik Hakem, dans Le Monde du 21/12/2003
En prime, la photo de classe de Sofia en 2000-2001