Voile islamique en France : Washington s'inquiète
--> Religion civile
WASHINGTON (AP) - Les Etats-Unis considèrent que l'interdiction du voile islamique dans les écoles publiques françaises telle que l'a décidée le président Jacques Chirac sur la recommandation d'une commission indépendante constitue un "important motif d'inquiétude en ce moment".
"Nous allons suivre cela attentivement", a souligné jeudi John Hanford, en charge au département d'Etat des questions liées à la liberté religieuse, au cours d'une conférence de presse à Washington.
"Un des principes fondamentaux de la liberté de religion pour laquelle nous oeuvrons dans tant de pays, y compris au sujet du voile, est que toute personne devrait pouvoir pratiquer sa religion pacifiquement sans interférence du gouvernement tant que cela se fait sans provocation ni intimidation des autres", a fait valoir M. Hanford.
Jacques Chirac s'est prononcé mercredi pour une loi interdisant tout signe religieux "ostensible", notamment le voile islamique, la kippa juive et les croix de grande taille, en milieu scolaire.
"Le président Chirac est préoccupé par le maintien du principe de la laïcité en France et il souhaite, je crois, que cela ne soit pas négociable. Bien entendu, nous espérons que la liberté religieuse ne sera pas négociable non plus", a poursuivi ce responsable du département d'Etat. "Nous ne voyons pas où cela suscite des divisions", a-t-il ajouté en référence aux propos de Jacques Chirac sur les signes religieux.
Dépêche AP du 18/12/2003
“Le respect absolu de la pluralité des religions est la matrice de la Constitution américaine. Le premier amendement fonde la séparation entre les Églises et l'État, mais celle-ci n'a pas le même sens qu'en France. Aux Etats-Unis, la tradition protestante a permis le développement d'un consensus moral et religieux (la "religion civile"), au-dessus des appartenances confessionnelles particulières.
Cette "religion civile", qui associe également les juifs et les musulmans, légitime la prestation de serment sur la Bible du préseident américain quand il entre en fonctions ou la référence à Dieu sur le dollar ("in God we trust"). Cela n'apparaît pas, aux Etats-Unis, comme une entorse au premier amendement de la Constitution.", écrit Henri TINCQ dans Le Monde de samedi 20/12/2003.
"Nous allons suivre cela attentivement", a souligné jeudi John Hanford, en charge au département d'Etat des questions liées à la liberté religieuse, au cours d'une conférence de presse à Washington.
"Un des principes fondamentaux de la liberté de religion pour laquelle nous oeuvrons dans tant de pays, y compris au sujet du voile, est que toute personne devrait pouvoir pratiquer sa religion pacifiquement sans interférence du gouvernement tant que cela se fait sans provocation ni intimidation des autres", a fait valoir M. Hanford.
Jacques Chirac s'est prononcé mercredi pour une loi interdisant tout signe religieux "ostensible", notamment le voile islamique, la kippa juive et les croix de grande taille, en milieu scolaire.
"Le président Chirac est préoccupé par le maintien du principe de la laïcité en France et il souhaite, je crois, que cela ne soit pas négociable. Bien entendu, nous espérons que la liberté religieuse ne sera pas négociable non plus", a poursuivi ce responsable du département d'Etat. "Nous ne voyons pas où cela suscite des divisions", a-t-il ajouté en référence aux propos de Jacques Chirac sur les signes religieux.
Dépêche AP du 18/12/2003
“Le respect absolu de la pluralité des religions est la matrice de la Constitution américaine. Le premier amendement fonde la séparation entre les Églises et l'État, mais celle-ci n'a pas le même sens qu'en France. Aux Etats-Unis, la tradition protestante a permis le développement d'un consensus moral et religieux (la "religion civile"), au-dessus des appartenances confessionnelles particulières.
Cette "religion civile", qui associe également les juifs et les musulmans, légitime la prestation de serment sur la Bible du préseident américain quand il entre en fonctions ou la référence à Dieu sur le dollar ("in God we trust"). Cela n'apparaît pas, aux Etats-Unis, comme une entorse au premier amendement de la Constitution.", écrit Henri TINCQ dans Le Monde de samedi 20/12/2003.