Les riches peuvent-ils payer ?
--> Thomas Picketti
Le fait que les riches ne soient pas assez nombreux pour tout financer n'implique certes pas qu'il faille les dispenser de tout effort, bien au contraire. Comment justifier des sacrifices demandés aux ménages moins favorisés si l'on ne commence pas par exiger des mieux lotis qu'ils montrent l'exemple ? Par ailleurs, l'histoire a montré qu'une fiscalité fortement progressive sur les hauts revenus, bien qu'insuffisante pour dégager des marges de manœuvre substantielles d'un point de vue macroéconomique, était un instrument indispensable pour éviter que ne se reconstitue une société de rentiers.
Actuellement, le taux le plus élevé de l'impôt sur le revenu est de 50 %. Il s'applique à la fraction des revenus (avant toute déduction) supérieure à 130 000 euros par an pour un couple et 65 000 euros pour une personne seule, soit environ 250 000 foyers.
Si l'on se contentait de relever le taux supérieur à 75 %, mesure déjà audacieuse dans le contexte fiscalo-européen actuel, les recettes seraient de 0,2 point de PIB. Il s'agit là de sommes non négligeables (le budget de l'enseignement supérieur représente par exemple moins de 0,6 point de PIB), mais très insuffisantes pour payer les retraites.
Lire l'article de Thomas Picketti dans le Monde du 10 juin 2003
Actuellement, le taux le plus élevé de l'impôt sur le revenu est de 50 %. Il s'applique à la fraction des revenus (avant toute déduction) supérieure à 130 000 euros par an pour un couple et 65 000 euros pour une personne seule, soit environ 250 000 foyers.
Si l'on se contentait de relever le taux supérieur à 75 %, mesure déjà audacieuse dans le contexte fiscalo-européen actuel, les recettes seraient de 0,2 point de PIB. Il s'agit là de sommes non négligeables (le budget de l'enseignement supérieur représente par exemple moins de 0,6 point de PIB), mais très insuffisantes pour payer les retraites.
Lire l'article de Thomas Picketti dans le Monde du 10 juin 2003