Portrait du travailleur en précaire
--> Euromayday 2005

C'est pour sensibiliser le grand public que s'organise en marge du défilé du 1° mai, en marge du traditionnel défilé syndical, une parade de l'Euromayday, à l'appel de la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France, d'Agir contre le chômage, d'Act-Up Paris, de Droits Devant !!, de Stop Précarité, du 9° collectif des sans-papiers….

Sous le titre "Du possible sinon j'étouffe", ces organismes signent un appel qui demande, notamment :
« Les décideurs nous sacrifient sur l'autel de la rentabilité faisant de nous de la chair à canon d'objectifs économiques et financiers. Précarisés, expulsés, pressurisés, nous sommes pourtant bien là. Combien coûte un logement ? Combien coûtent les transports en commun ? Combien coûte le pain, la viande ? Et nous, que valons-nous encore ? »
 
« L'intérêt des termes précaire et précariat, c'est qu'ils désignent des situations insoutenables. De là à les revendiquer comme des identités… c'est plutôt une manière de désigner une réalité complexe et peu visible. De la même manière que le concept "prolétariat" a été inventé pour faire face à la situation faite aux prolétaires, nous nous sommes proclamés intermittents et précaires pour stigmatiser certaines formes d'assignation. L'Euromayday est une revendication pour une réappropriation de nos imaginaires de travailleurs flexibles. »
Et poser collectivement la question des droits sociaux.
Source : Jade Lindgaard, Les Inrockuptibles, 27 avril 2005
Ecrit par ProfSES, le Samedi 30 Avril 2005, 20:42 dans la rubrique à suivre.