2003, annus horribilis
--> "Droits-de-l'hommistes"
«L'ensemble des mesures prises depuis dix-huit mois dans tous les domaines, comme les droits sociaux, la justice, l'emploi, le droit d'asile, la lutte contre le terrorisme ou la sécurité, constitue un système cohérent de recul généralisé des droits individuels en France.» Michel Toubiana, président de la Ligue des droits de l'homme.
Le dernier rapport de la Ligue des droits de l'homme stigmatise les mauvais résultats français en 2003. Les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la campagne contre l'insécurité avant l'élection présidentielle et celle de 2000 contre le laxisme de la justice après les avancées de la loi sur la présomption d'innocence sont directement désignés comme ayant servi d'alibi à un net recul des libertés individuelles en France et dans le monde. A Sarkozy, qui a ressorti cette année le vocable de «droit-de-l'hommistes» pour parler des associations de défense des droits de l'homme, le président de la LDH répond que c'est le vocabulaire de l'extrême droite.
Les lois Perben et Sarkozy, qui «confient des droits arbitraires aux forces de l'ordre, enrégimentent les juges, bouleversent les règles de la procédure pénale au profit de la seule accusation et accroissent la répression au point que les prisons ont atteint un surpeuplement jamais connu jusqu'alors» Les populations les plus touchées par le recul des droits sont les plus fragiles : les étrangers (droit d'asile restreint), les pauvres (mendicité, gens du voyage), les jeunes des cités (occupation de hall d'immeuble).
Lire l'article d'Ivan Franchi dans Libération du 25 mai 2004
Ecrit par ProfSES, le Mardi 25 Mai 2004, 09:21 dans la rubrique à suivre.