Délocalisations
--> Le Medef fait une fixation
Eric Hayat, président de la commission recherche et innovation du Medef, note que, pour les entreprises, "la R&D est le moteur du développement de demain. Néanmoins, "entre un centre de recherche à Sofia Antipolis et le même en Italie, la souplesse est du côté de l'Italie". Et il stigmatise alors les 35 heures, qui pénalisent les implantations sur le territoire français. Jean-Paul Vermes, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) remarque, de son côté, que, "si un Brésilien vinait s'installer en France, il paierait l'impôt sur la fortune (ISF)", avant d'admettre, relève Le Monde du 15 avril 2004, que les chercheurs millionnaires sont rares…
Il est vrai que l'on venait d'annoncer que les patrons du CAC 40 avaient vu leur rémunération, de l'ordre de deux millions d'euros, bénéficier d'une augmentation de plus de 10% en 2003 !
Pourtant, selon le Medef et la CCIP, atteindre l'objectif de 3% du PIB pour les dépenses de R&D en 2010 grâce aux entreprises privées n'est envisageable qu'avec une forte impulsion de l'État : crédits d'impôts, subventions, relance des commandes de l'État… sinon les entreprises délocaliseront leurs laboratoires. A moins qu'on ne supprime les 35 heures et l'ISF ?
L'exécutif s'exécute
Apparemment, le Ministe d'Etat, de l'Economie et des finances s'y emploie si l'on en croit ses déclarations récentes au Figaro du 17 mai 2004 :"On peut sortir des 35 heures en prenant son temps". Tandis que le président de la République, dans un discours à VIlliers-le-Bel, se déclare favorable à ce que "des aménagements légaux soient trouvés entre les organisations syndicales et professionnelles, notamment au niveau des entreprises, des branches au niveau national, et des travailleurs" (sic !), selon une dépêche AFP
Ecrit par ProfSES, le Dimanche 16 Mai 2004, 17:42 dans la rubrique à suivre.